A partir d’un certain âge, l’environnement d’une personne âgée peut augmenter les risques d’accidents domestiques comme les chutes et ainsi constituer un frein à un bon maintien à domicile. Aussi, si un senior souhaite continuer à vivre chez lui malgré une perte d’autonomie, il est impératif d’adapter son logement au vieillissement. Quels sont les travaux à faire ? Où trouver des conseils ? Quelles sont les aides disponibles pour financer les travaux d’adaptation de son habitat ?
Pourquoi adapter un logement à une personne âgée ?
Pour un senior, un logement mal adapté peut augmenter le risque de chute. Chaque année, 2 millions de chutes sont responsables de 10 000 décès et plus de 130 000 hospitalisations chez les seniors de 65 ans et plus. Ces données font des chutes la première cause de mortalité accidentelle chez les personnes âgées en France.
Le problème est que presque tous les seniors souhaitent continuer à vivre chez eux et éviter autant que possible d’entrer en Ehpad malgré une perte d’autonomie. Le fait est qu’avec le déclin fonctionnel, les personnes âgées deviennent moins vigilantes et moins habiles, ce qui augmente considérablement le risque d’être victime d’un accident domestique. C’est pourquoi, des aménagements du domicile sont nécessaires pour permettre le maintien à domicile d’un proche âgé et surtout pour limiter les risques d’accidents.
A quel professionnel s’adresser pour initier un projet d’aménagement de maison pour personne âgée ?
Avant de procéder à l’adaptation du logement, il faut d’abord s’adresser à un ergothérapeute. Professionnel de santé diplômé d’État, ce spécialiste a pour mission principale de favoriser le maintien à domicile des personnes âgées en perte d’autonomie. Grâce à son expertise et ses connaissances techniques, il est plus qu’à même de conseiller les seniors et leurs aidants dans le choix des travaux à prioriser pour sécuriser le domicile d’un sénior dépendant ou d’une personne âgée atteinte d’une maladie handicapante.
Les résultats du diagnostic peuvent aussi être très utiles dans le cadre d’une demande d’aides auprès de l’ANAH, de l’Action Logement ou auprès d’un bailleur social (département, mutuelle, caisse de retraite).
Les différents travaux à faire pour faciliter le maintien à domicile
Avant d’entreprendre les travaux, il faut dans un premier temps déterminer les pièces du logement à adapter en priorité. Cela permettra aussi de faire des économies :
- Le salon : cette pièce de vie est celle où l’on passe le plus de temps. Plusieurs aménagements simples et peu coûteuses suffisent pour la rendre sans risques pour les seniors. On peut par exemple alléger l’aménagement en enlevant quelques meubles pour faciliter les déplacements, fixer les tapis avec des clous, changer l’emplacement des fils électriques dans les passages ;
- La cuisine : l’adaptation à faire dans cette pièce consistera pour l’essentiel en l’installation de rangements accessibles et ergonomiques ;
- La salle de bain : c’est dans cette pièce que le risque de chute est le plus important. Pour la sécuriser, il faudra y installer des tapis antidérapants et des barres d’appui. Il faudra aussi penser à remplacer la baignoire par une douche ;
- La chambre : ici, il faut opter pour un lit bas et aménager les meubles de manière à rendre les objets indispensables au quotidien facilement accessibles.
Quelques conseils généraux : améliorer l’éclairage dans tout le logement, installer une rampe sur chaque escalier, se débarrasser des objets pouvant augmenter le risque de chute (décoration à proximité du sol, pots de fleurs, etc.).
Les différentes aides pour adapter son logement au vieillissement
L’investissement à faire pour la réalisation des travaux d’adaptation d’un logement au vieillissement peut être assez conséquent. Heureusement, il est possible de demander des aides à plusieurs organismes :
- ANAH : elle propose une aide aux seniors propriétaires sous certaines conditions de revenus ;
- Les départements : certains travaux d’adaptation peuvent être financés par l’APA (allocation personnalisée d’autonomie) ou la PCH (prestation de compensation du handicap) ;
- L’AAL (Aide d’Action Logement) : pouvant aller jusqu’à 5 000 euros, cette aide permet de couvrir les frais des travaux d’aménagement de salle de bain et de sanitaires ;
- Les aides fiscales : vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt de 25 % pour la réalisation des travaux d’adaptation de votre résidence principale en vue d’une meilleure accessibilité. Ce crédit peut concerner plusieurs équipements dont les équipements sanitaires, les équipements de sécurité et d’accessibilité (sol antidérapant, barre d’appui, etc.).